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Les champignons lignivores constituent un groupe diversifié d’organismes, dont la Mérule n’est qu’un exemple parmi d’autres. Bien que cette dernière soit largement connue en France, il existe d’autres espèces tout aussi préoccupantes, telles que le Coniophore, qui lui ressemble étrangement, ou divers champignons responsables de la pourriture fibreuse. Tous ces organismes partagent des besoins communs pour leur développement : un environnement humide, sombre et une température modérée. Cette diversité souligne l’importance d’une identification précise lors de problèmes fongiques dans les bâtiments.
La Mérule est tristement célèbre pour sa capacité à causer des dégâts considérables aux structures en bois. Son processus de destruction peut s’amorcer dès que l’humidité du bois atteint 20 à 22%, s’accélérant avec l’augmentation de la température. Sa particularité réside dans ses ramifications qui lui permettent de se propager à travers les joints de maçonnerie à la recherche d’humidité. Visuellement, elle se caractérise par des traces cotonneuses épaisses et blanches, parfois accompagnées de gouttelettes. Les dommages qu’elle cause se manifestent sous forme de gros cubes bruns, secs et cassants dans le bois affecté.
Bien que moins destructeur que la Mérule, le Coniophore, aussi appelé
« champignon des caves », présente des similitudes troublantes avec celle-ci. Il nécessite cependant un taux d’humidité plus élevé (environ 40%) pour prospérer et ne possède pas la capacité de transporter l’eau via ses cordons mycéliens, qui sont très foncés. Les dégâts qu’il provoque se manifestent par de petits cubes bruns, secs et cassants dans le bois. D’autres champignons lignivores, comme ceux responsables de la pourriture fibreuse, peuvent également causer des dommages significatifs. Face à la difficulté de distinguer ces différentes espèces, un examen en laboratoire peut s’avérer nécessaire pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté.
Avant d’envisager toute intervention, il est nécessaire dans un premier temps de supprimer la source d’humidité et de rétablir une ventilation correcte des lieux. Des travaux préparatoires comme la mise à nu de certains murs, cloisons et sols permettra de localiser avec exactitude l’étendue des dégâts et de pouvoir adapter le traitement.
Un passage à la flamme des maçonneries et un sondage des bois complètera le travail préparatoire. Un traitement des bois mais également des maçonneries par injections et pulvérisations pourra être nécessaire en fonction du type de champignon diagnostiqué. De manière générale, le traitement se fera sur une distance de l’ordre d’1 mètre au-delà de la zone infestée.
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