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tique pattes rayées

Vers une prolifération de la tique à pattes rayées : une espèce inquiétante

Depuis une dizaine d’années, l’Hyalomma marginatum, ou tique « à pattes rayées », aussi
appelée « tique géante » s’installe en Europe. Porteuse de la fièvre hémorragique de
Crimée-Congo (FHCC), elle inquiète les autorités sanitaires.

La tique à pattes rayées : un danger pour l’humain

L’ Hyalomma marginatum est une tique de grande taille. La femelle gorgée peut mesurer jusqu’à 2 cm contre 5 mm à jeun. Elle possède un rostre allongé et des pattes bicolores. Les larves piquent des petits vertébrés, à la différence des adultes, qui préfèrent les grands vertébrés. Contrairement à Ixodes ricinus, l’espèce la plus répandue, elle n’attaque pas en hauteur mais préfère se cacher dans le sol et poursuivre sa proie sur plusieurs mètres.

Cette espèce est vectrice de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, ce qui suscite l’inquiétude des autorités sanitaires. Selon l’OMS, ce virus provoque d’importantes flambées de fièvre hémorragique virale, avec un taux de mortalité atteignant 40 %. Elle se traduit par des douleurs musculaires, des vertiges et une sensibilité à la lumière.

À ce jour, aucun vaccin n’est disponible contre cette maladie, originaire d’Afrique, du Moyen-Orient, des Balkans et d’Asie. Les animaux d’élevage sont particulièrement touchés par le virus car ils peuvent contracter le virus par une piqûre de tique infectée. La transmission à l’homme est possible par piqûres directes ou par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, et parfois même après l’abattage.

Sa prolifération en France

L’Anses estime que l’insecte est présent en France depuis une dizaine d’années en raison des conditions climatiques favorables à son développement. L’agence surveille activement la population de la tique à pattes rayées en vue d’une éventuelle invasion. Selon elle, l’espèce est présente dans « certaines pâtures du littoral méditerranéen, de la frontière espagnole au Var, jusqu’en Ardèche et dans la Drôme ». Et c’est en octobre 2023 que les chercheurs ont mis en évidence la présence du virus FHCC dans des tiques Hyalomma marginatum dans les Pyrénées Orientales (Occitanie). Il s’agissait alors de la première détection du virus sur le sol français, bien qu’aucun cas ne fut détecté.

Depuis quelques semaines, les scientifiques continuent d’analyser son expansion qui s’intensifie en Occitanie. Ils craignent l’apparition de la maladie en France. L’alerte est donc lancée. Pour éviter de se faire piquer, il est recommandé de porter des vêtements longs lors des promenades en forêt, de se munir d’un répulsif et de surveiller la présence de l’insecte sur son corps.

Sources :