Actualité

tique_Ixodes _ricinus

Les résultats d’une étude sur Ixodes ricinus dévoilés

Le 22 février, l’Anses a annoncé les résultats d’une étude à laquelle elle a participé et menée sur la tique Ixodes ricinus. Ils témoignent d’un manque de connaissances autour de cet acarien.

L’Ixodes ricinus est une espèce de tique qui véhicule la borréliose de Lyme en cas d’infection, une maladie transmise à la suite d’une piqûre, mais aussi le virus de l’encéphalite à tiques. L’Anses a participé à cette étude pour produire « la première synthèse des travaux de recherche conduits en France depuis 1960 » et permettre une meilleure connaissance autour de l’acarien et des maladies qu’il transporte.

L’étude a été menée par l’École nationale vétérinaire d’Alfort en analysant 187 publications scientifiques. Elle se concentre sur la biologie, l’écologie de l’espèce et les différents pathogènes qu’elle est susceptible de transmettre.

Des données variables selon les départements

Une cartographie de la répartition de l’Ixodes ricinus sur le sol national a été réalisée. Ces données ont révélé des manquements sur les données de la présence des tiques dans certains départements tels que Provence-Alpes-Côte d’Azur ou le Centre-Val de Loire.

Un retard de compréhension qui se manifeste également en ce qui concerne les pathogènes. Les différents virus potentiellement transmissibles par la tique ne sont pas recherchés dans tous les départements. À titre d’exemple, Elsa Quillery, coordinatrice d’expertise scientifique au sein de l’unité Évaluation des risques liés au bien-être, à la santé et à l’alimentation des animaux et aux vecteurs de l’Anses, précise que l’encéphalite à tiques « n’a été recherchée que dans quatre départements du Nord-Est ».

Des maladies plus étudiées que d’autres

La tique peut contracter la bactérie responsable de la maladie de Lyme en piquant différentes espèces animales (rongeurs, lièvres…) mais les recherches scientifiques ne se concentrent pas sur toutes, ce qui traduit des limites dans les connaissances autour des facteurs de développement des bactéries.

Les résultats ont mis en avant la nécessité pour les scientifiques de mener de nouvelles recherches et d’établir un programme de surveillance à l’échelle nationale. L’objectif pour les chercheurs est d’améliorer la prévention et la lutte contre la tique.

Source :  https://www.anses.fr/fr/content/tique-ixodes-ricinus-premiere-synthese-fr