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Insecte produits stockés

Comment lutter contre les insectes des produits stockés ?

Les insectes des produits stockés (ou IPS) ne transmettent aucune maladie
aux humains mais peuvent engendrer des nuisances. Pour lutter contre eux,
deux catégories de méthodes existent.

Ils sont de petites tailles mais provoquent d’importants dégâts. Les IPS s’attaquent
principalement aux grains mais certaines espèces polyphages peuvent s’attaquer à
des matières premières et ou des produits finis. Les ravageurs primaires (comme les
charançons) peuvent pondre des œufs à l’intérieur des grains et entrainent des
pertes économiques significatives pour les entreprises, les stockeurs de céréales
comme les particuliers.

L’étape clé du monitoring

Avant de procéder à la lutte, il est nécessaire d’effectuer un monitoring. Une étape indispensable pour prévenir les infestations au sein des industries agro-alimentaires. Celui-ci permettra d’identifier la présence des bioagresseurs dans l’environnement concerné, d’évaluer le niveau d’infestation et d’appliquer la méthode ou les méthodes les plus adéquates.
Le monitoring permet de mesurer l’efficacité des traitements et de mettre en place une traçabilité pour une meilleure analyse de la situation et permettre d’apporter des actions correctives si nécessaires. Un contrôle visuel, un nettoyage minutieux et un bon stockage des produits au sein de l’industrie doivent être réalisés en permanence.

La lutte chimique à base de produits biocides

Pour venir à bout des insectes ravageurs des produits stockés, l’utilisation de pesticides est la méthode la plus couramment utilisée (elle nécessite de suivre les restrictions d’utilisation inscrites sur les étiquettes).

Les méthodes de traitement chimique sont nombreuses : la pulvérisation, la nébulisation, l’atomisation, la thermonébulisation, la fumigation ou l’utilisation de biocides inertes (terre de diatomées).

Certains produits peuvent être appliqués directement sur les grains. C’est le cas de la terre de diatomées par exemple, qui tue les ravageurs par déshydratation.

La fumigation consiste à utiliser un gaz (la phosphine ou PH3) qui va agir sur les différents stades de développement des insectes. Elle peut se réaliser sous bâches, dans des silos ou des conteneurs étanches. Après un certain temps, défini au préalable en fonction de la température, l’étape suivante consiste à dégazer les produits.

Aujourd’hui dans une démarche de RSE, il est recommandé de se tourner vers des méthodes alternatives, moins polluantes mais tout aussi efficaces.

La lutte physique, la méthode à privilégier

Dans un contexte de développement durable et dans une logique de lutte raisonnée, les méthodes dites physiques sont de plus en plus utilisées.

Ces solutions alternatives sont par exemple, la confusion sexuelle, la saturation sexuelle, les trichogrammes, les DEIV « double spectre », l’anoxie ou l’hypercapnie
(saturation de l’air en CO2). Elles sont dites éco-compatibles, c’est le cas également des traitements thermiques.

La confusion sexuelle cause un dysfonctionnement de la communication phéromonale pour freiner la population en empêchant l’accouplement. Dans la même
logique, la saturation sexuelle vise à entraver les communications entre les mâles et les femelles en agissant sur les récepteurs des antennes des mâles.

Les destructeurs électriques d’insectes volants (DEIV) produisent une lumière fluorescente qui attire les insectes vers le piège. Cette méthode présente de nombreux avantages, comme d’être une méthode non polluante.

L’utilisation des trichogrammes, petits insectes parasites, va permettre d’agir sur les œufs en empêchant leur éclosion. Cette approche se positionne comme étant « éco responsable », privilégiant une méthode naturelle inscrite dans une logique de prédation.

D’autres approches consistent à agir sur la privation d’oxygène (l’anoxie ou l’hypercapnie) ou sur les températures (traitements thermiques). Les insectes sont sensibles aux températures extrêmes, qu’elles soient basses (cryogénie ou congélation) ou élevées. De même, le traitement par vapeur sèche (à 180° C) va atteindre tous les stades de développement de l’insecte visé.

Plusieurs interventions d’un professionnel peuvent être nécessaires pour se débarrasser des IPS.