L’Anses a publié en juillet dernier, un rapport sur les punaises de lit. Il fait état de l’impact considérable de l’insecte sur la santé des victimes et de leur budget.
« Entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par des punaises de lit ». C’est ce que déclare l’Anses. Les punaises de lit peuvent toucher tout le monde. En effet, depuis leur retour dans les années 90, elles sont un véritable fléau non sans dégâts considérables.
Un rapport détaillé a été publié en juillet par l’Anses qui livre des données sur l’impact économique et sanitaire des infestations.
Malgré les idées reçues, il n’y a pas de lien de causalité entre niveau de revenus et infestation. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a dressé une liste des personnes à risque. Parmi eux, les ménages voyageant beaucoup ou les personnes vivant dans des logements partagés.
A la suite d’une infestation, les victimes connaissent une hantise. L’Agence explique que la peur de la stigmatisation repousse certaines personnes à parler de ce fléau.
La détresse psychologique de ceux qui sont confrontés aux punaises de lit peut persister au-delà de l’infestation. L’Anses a chiffré en 2019 à « 83 millions d’euros le coût sanitaire dont 79 millions associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale ». Un chiffre non négligeable et qui se répercute également sur les arrêts de travail et sur les éventuels soins physiques.
L’étude met également en évidence la difficulté de certains français à venir à bout de la présence de l’insecte. On apprend ainsi qu’il faut compter environ 866 euros par foyer soit 230 millions d’euros par an à l’échelle national entre 2017 et 2022.
Pour remédier à cette problématique, l’Agence appelle à la mise en place d’un mécanisme de déclaration obligatoire et un meilleur accompagnement financier avec « la prise en charge des coûts pour les ménages à faibles ressources ».
L’Anses conclut qu’il n’existe à ce jour aucune méthode totalement efficace pour se débarrasser d’une infestation et recommande aux victimes de s’informer sur l’ensemble des moyens de lutte existant en favorisant les luttes alternatives plutôt que chimiques à cause des risques sur la santé.
Elle se range du côté des experts pour « une cartographie nationale de la présence et de l’évolution du niveau de résistance aux différentes classes d’insecticides dans les populations sauvages de punaises de lit » dans l’optique d’une meilleure connaissance des produits utilisés.
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Source :
https://www.anses.fr/fr/system/files/BIOCIDES2021SA0147Ra.pdf
