Le tigre du platane est un petit insecte responsable de nombreux dégâts sur les arbres.
Cet insecte également appelé punaise réticulée du platane, de son nom scientifique Corythucha ciliata est un insecte qui appartient à la famille des punaises. Il est originaire d’Amérique du Nord (est des Etats-Unis et Canada) et arrive en Europe dans les années 60. Il a été observé pour la première fois sur le continent européen, d’abord en Italie puis en France en 1975. Aujourd’hui, on le retrouve sur tout le territoire français, dans une grande partie de l’Europe ainsi que dans plusieurs pays asiatiques.
Le tigre du platane est un petit insecte mesurant seulement 4 mm à l’âge adulte. Il est de couleur blanche, avec des ailes transparentes aux allures de dentelles sur lesquelles se trouve une tâche noire. Il possède des antennes poilues en forme de massue. Au stade de nymphe, le corps est plus sombre avec des pattes translucides.
En hiver, il hiberne sous les écorces avant de migrer au printemps vers sa nourriture principale, les feuilles des arbres. Il s’installe pour s’accoupler et pondre jusqu’à plus de 200 œufs. Ces derniers incubent pendant environ 20 jours. Les larves passent, sur une durée d’environ un mois, par cinq stades différents pour devenir adulte. La nouvelle génération va alors s’accoupler à son tour. Vers l’automne, ils commencent à se déplacer vers les écorces et les troncs pour passer l’hiver.
Le tigre du platane envahit les arbres et les habitations. Sur les troncs d’arbres, il laisse un miellat (liquide épais émis par des insectes piqueurs qui se nourrissent de la sève qu’ils rejettent par la suite) et les feuilles se décolorent, deviennent jaune, se dessèchent puis se retrouvent sur le sol.
Le tigre du platane impacte le biosystème. Pour l’Homme, l’insecte ne présente pas de dangers mais est essentiellement désagréable: il s’accroche aux vêtements ou se pose sur la peau et peut nous piquer.
Il n’y a pas de réglementation particulière autour de la lutte contre ce nuisible. Il y a deux moyens de s’en débarrasser :
• La lutte chimique qui consiste à utiliser des traitements.
• L’autre manière d’en venir à bout est la lutte biologique.
En France, certains départements se tournent vers cette méthode. C’est le cas de celui des Hauts-de-Seine qui ne fait plus de lutte chimique depuis 2007. La lutte biologique a moins d’impact sur la santé et l’environnement.
Les villes tendent vers l’utilisation de produits biologiques. D’autres font jouer la prédation naturelle en introduisant par pulvérisation d’un prédateur de l’espèce : le nématode, un ver parasite qui tue le tigre du platane. Des campagnes de traitement des arbres sont lancées dans les villes où l’insecte est particulièrement présent, en Île-de-France notamment.